Blue economy :
l’exemple rochelais de l’IT au service du green
Le concept d’économie bleue est récent (2012) et sa définition ne fait pas toujours consensus.
La Banque mondiale la définit comme « l’utilisation durable des ressources océaniques pour la croissance économique, l’amélioration des moyens de subsistance et l’emploi, tout en préservant la santé de l’écosystème océanique ».
Notre territoire, avec son littoral et ses superficies importantes de zones humides, est directement concerné !
Une tentative de réponse aux enjeux environnementaux et climatiques
L’ économie bleue ou blue economy
Le terme « économie bleue » englobe donc des secteurs aussi divers que la pêche, le transport maritime, le tourisme côtier, les énergies marines renouvelables mais aussi la recherche scientifique.
Elle est sensée répondre à des enjeux de préservation de la biodiversité marine et de résilience face au changement climatique, par exemple via le développement des énergies marines renouvelables.
La notion d’«utilisation durable des ressources océaniques » induit la lutte contre la surpêche, la pollution marine, la destruction des habitats côtiers ou encore le surtourisme.
A La Rochelle, le projet de territoire Zéro Carbone définit parmi ses axes-clés le carbone bleu et la préservation du littoral et des marais.
L’Université de La Rochelle s’est spécialisée la thématique du Littoral Urbain Durable Intelligent, avec la création de l’Institut LUDI.
L’objectif est de centrer ses efforts sur les niches scientifiques au sein desquelles La Rochelle Université s’est déjà taillée une reconnaissance internationale et de les étendre dans une vision interdisciplinaire et systémique. L’Institut LUDI vise également à répondre à un défi sociétal et économique majeur par sa cible d’études sur la qualité de vie des populations habitant en zone littorale fortement impactées par le changement climatique global.
Focus sur un projet interdisciplinaire de recherche de compréhension des processus d’envasement dans les ports et le long du littoral
Imagerie et données sous-marines
Mené par les équipes du laboratoire LIENSs[1] de l’Université de La Rochelle, en collaboration avec le Port de plaisance de La Rochelle, le laboratoire L3I et l’entreprise IKOMIA, le projet de recherche vise à analyser les interactions entre le vivant (notamment les organismes filtreurs comme les moules par exemple) et les sédiments pour former les vases.
Depuis 2019, environ 3000 photographies sous-marines des organismes vivants accrochés sous les pontons du port de plaisance de La Rochelle ont été réalisées chaque année, associées une année sur deux à un recensement strict des individus.
L’objectif est de développer à partir de ces données un modèle permettant de recenser et surtout de comptabiliser les populations d’organismes filtreurs, grâce à une méthode non invasive d’imagerie sous-marine et d’analyse par IA.
Comme l’explique Laurence Murillo, Maître de Conférences en biologie cellulaire : « Avec plus de 10 000 images sous-marines de qualité inégale à traiter, le dénombrement et la classification des espèces est impossible à réaliser par un opérateur. Des chercheurs du laboratoire L3i et la société IKOMIA nous accompagnent pour traiter ces données en faisant appel à l’IA. »
Le L3i est intervenu pour conseiller les chercheurs dans le choix de modèles, de gestion et d’interprétation pour le traitement de données.
IKOMIA a accompagné l’équipe pour utiliser une plateforme permettant de tester facilement différents modèles numériques puis d’analyser des jeux de données complexes dans une interface conviviale sans perdre en complexité d’analyse.
[1] Littoral Environnement et Sociétés
« Ces travaux portant sur les processus de transferts sédimentaires et la biodiversité du port de plaisance de La Rochelle ont vocation à être croisés avec d’autres données (salinité par exemple) mais aussi à être utilisés pour d’autres travaux de recherche comme ceux prédictifs de ma collègue Géophysicienne Isabelle Brenon».
Objectif final : une meilleure compréhension des systèmes littoraux complexes.
De nombreux projets entrepreneuriaux et de recherche voient le jour sur notre territoire autour des enjeux de l’économie bleue, nous y reviendrons.
Pour découvrir 6 défis innovants, rendez-vous du 17 au 19 novembre pour le Océan Hackaton : lien vers l’article
Hélène Buisson – hbsolutionscomm.com